Quand Eric Schmidt parle, on prête attention. L’ancien PDG de Google une décennie durant (2001-2011), est aujourd’hui le gourou d’un carrefour stratégique très spécial : le point de rencontre de la Tech, de l’industrie de défense, et de l’argent. Ce n’est pas rien quand le monde bruisse de tant de guerres, et que la technologie détermine de plus en plus l’issue des conflits.
Eric Schmidt a parlé, donc : le 22 janvier, sur le site de l’influente revue Foreign Affairs, publiée par le think tank Council on Foreign Relations (CFR), l’entrepreneur milliardaire, qui a l’oreille du Pentagone, a décrété que « l’Ukraine a perdu la guerre des drones ». C’est un enjeu considérable car si les drones militaires existent depuis fort longtemps, l’invasion russe de l’Ukraine a changé la règle du jeu. Ils sont devenus incontournables, à la fois pour tout voir, savoir, sur ce que fait l’ennemi, mais aussi comme arme kamikaze bon marché.
Comme l’explique l’analyse d’Eric Schmidt, après un séjour en Ukraine en décembre, ce pays a d’abord impressionné par son inventivité : il a acheté sur Amazon des drones chinois grand public, pour les bidouiller en redoutables armes de guerre. Mais, écrit-il, la Russie a rattrapé son retard dans la courbe d’innovation, et a désormais pris le dessus grâce
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