Quand deux investisseurs de Sand Hill Road, à Menlo Park en Californie - la rue la plus (géo)stratégique du monde - s’écharpent publiquement sur un sujet, c’est peu banal, car inhabituel. Mais quand le sujet de discorde est l’intelligence artificielle, qui a généré 50 milliards de dollars de paris en 2023, ça mérite largement une chronique hors normes.
Marc Andreessen et Vinod Khosla, tous deux appartenant au cercle puissant des venture capitalists de la Silicon Valley, ont donc échangés des tweets acides, au sujet de l’open source et de l’IA générative. La polémique renferme une question : l’intelligence artificielle générative doit-elle être développée sur des briques de code libre, ou à huis clos comme c’est le cas pour OpenAI et son très populaire ChatGPT ?
Les protagonistes. Marc Andreessen ne vous est sans doute pas familier. Pourtant, il fait partie des hommes les plus influents de la “tech” et de l’innovation. Eminence grise du capital-risque qui pèse près de 2 milliards de dollars en fortune personnelle (selon Forbes), ce pionnier du web (Netscape) voue sa vie d’investisseur au modèle techno-progressiste (Software is Eating the World, sa devise). Son fonds, lancé avec son compère Ben Horowitz, est un des rares à pouvoir lever plus de 4 milliards de dollars en une décennie pour booster l’économie des startups.
Face à lui, Vinod Khosla, milliardaire lui aussi, est l'un des co-fondateurs de l’entreprise informatique historique Sun Microsystems. Investisseur tout aussi réputé de la Silicon Valley, il investit massivement dans l’intelligence artificielle.
Code libre contre code fermé. La polémique entre Andreessen et Khosla a en réalité démarré au moment de l’éviction de Sam Altman, le fondateur d’OpenAI. En novembre dernier,
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