Un simple emoji pour un message satirique, et tout peut basculer.
En pleine période d’élections en Russie, plusieurs partisans du candidat opposant à Poutine, Boris Nadejdine, ont été arrêtés pour avoir publié sur l’application Telegram, des emojis et des “mèmes” politiques LGBT.
Un autre volontaire a été arrêté pour avoir utilisé un avatar de personnage animé critiquant la guerre en Ukraine.
Les petits pictogrammes créés en 1997 par SoftBank au Japon, servent depuis plusieurs années d’outils de protestation, surtout dans les pays autoritaires. Cependant, comme le précise le New York Times, le pouvoir russe intensifie son contrôle sur les espaces numériques (Internet, messageries…), et parvient à détecter et arrêter les auteurs de contenus « inappropriés ».
Dès 2022, au début de la guerre en Ukraine, les Russes opposés au conflit avaient trouvé une parade, et avaient partagé sur les réseaux sociaux des émojis montrant plusieurs personnes qui marchent, entourant le portrait du poète russe Alexandre Pouchkine, et le chiffre 7. Traduction: rendez-vous pour une manifestation sur la place principale de Moscou à 7 heures. Un acte de résistance, puisque les manifestations doivent obligatoirement être autorisées depuis 2014, sous peine de 5 ans de prison si elles ont lieu sans autorisation.
En ce premier jour d’élection présidentielle, rien ne dit encore que ce procédé soit utilisé pour manifester contre les conditions dans lesquelles se déroulent les élections. Mais le site media russe indépendant Meduza note que TikTok est une plateforme idéale pour défaire le récit russe cher à Poutine : on y voit notamment des vidéos de mèmes qui mettent en scène des chats pour raconter (assez différemment) les grands épisodes de l’Histoire.
Ailleurs dans le monde, que devient le social activism ? Est-il aussi efficace qu’il n’est réprimé ?
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