Les annonces de TSMC, le géant taïwanais des semi-conducteurs, donnent le vertige : une troisième usine en Arizona, une deuxième au Japon à peine la première entrée en service… A chaque fois, des milliards de dollars en jeu, ceux des subventions et des prêts des États (6,6 milliards de dollars de subventions et 5 milliards de prêts pour la troisième usine américaine), et ceux des investissements de cette entreprise (65 milliards de dollars au total en Arizona !) ô combien stratégique … et prospère (TSMC annonce une croissance de ses revenus située entre 21 et 26% cette année).
Mais le plus spectaculaire n’est pas là : il réside dans le fait que cette nouvelle usine en Arizona produira des semi-conducteurs de 2 nanomètres, soit la dernière génération développée par TSMC. Jusqu’à présent, TSMC avait assuré que la production dans ses usines à l’étranger restait une ou deux générations derrière les usines à Taiwan. Dès les premiers investissements à l’étranger, les inquiétudes avaient commencé à poindre dans l’île : si TSMC perd son quasi-monopole sur le haut de gamme, est-ce que ça ne va pas fragiliser Taiwan ?
Ce débat sur le « bouclier de silicium » qui protègerait Taiwan contre une invasion du régime communiste chinois n’est pas nouveau, mais chaque fois qu’il renait, TSMC se montre rassurant. Il ne manquera pas de rebondir avec cette annonce à 2nm, même si l’usine d’Arizona ne devrait pas entrer en production avant la fin de la décennie. D’autant que les projets de TSMC se heurtent à de nombreux problèmes en Arizona où l’écosystème n’est pas au point.
Au même moment, une autre annonce montre à quel point cette industrie est stratégique : TSMC vient de proposer
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