清醒 Qīngxǐng
La chaîne Public Sénat a diffusé le 3 février dernier un documentaire passionnant réalisé par Fabrice Gardel et Mathieu Weschler sur Pierre Ryckmans, alias Simon Leys.
Que vous soyez chirurgien en pleine opération délicate, membre des forces spéciales en pleine opération délicate, en prépa Maths Sup en pleine opération délicate, trapéziste chez Medrano en pleine opération délicate, ou bien au lit -seul ou à plusieurs- en pleine opération délicate, je vous engage vivement, si vous n’avez jamais entendu parler de Simon Leys ou de Pierre Ryckmans, à laisser tomber votre activité toutes affaires cessantes pour vous jeter sur le replay de ce documentaire.
Vous découvrirez comment cet homme, né en 1935 dans une famille de grands bourgeois catholiques de Bruxelles (mort à Sidney en 2014), est devenu l’un des meilleurs des plus courageux sinologues de notre époque.
C’est par le dessin et les arts graphiques que le jeune Ryckmans découvre la peinture, la calligraphie et la langue chinoises. Les jugeant essentielles à la compréhension de cette immense civilisation, il part dès 1965 voyager à Singapour, à Taiwan et en Chine, bien décidé à passer de l’autre côté du miroir. Plus tard, depuis Hongkong, il décrypte la presse chinoise, recueille les témoignages des réfugiés et comprend les véritables ressorts des convulsions politiques qui agitent la Chine. Les horreurs dont il est lui-même témoin le poussent à s’engager.
Hélas, au même moment, la jeunesse et les intellectuels germanopratins sont atteints de "Maolâtrie" aigue. Persuadés que la pensée
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