RFK Junior, le Kennedy préféré de la Silicon Valley
Autant vous le dire, j’ai failli titrer cette chronique « sexe, Tech et Complotisme ». Je n’ai pas osé, je tiens à ma réputation de sérieux ainsi qu’à celle d’Hors Normes. Mais vous voilà prévenus.
Robert Kennedy Junior a donc confirmé les rumeurs cette semaine en annonçant choisir comme vice-présidente Nicole Shanahan, 38 ans, avocate et entrepreneure tech de la Silicon Valley. Elle était inconnue du monde politique jusqu’au Superbowl, la finale du championnat de football américain aux 123 millions de spectateurs: ils ont pu découvrir une publicité de campagne pour RFK fleurant bon la nostalgie des sixties et de son illustre aïeul assassiné en 1963, le président John Kennedy, frère de son propre père, Robert « Bob » Kennedy, assassiné également alors qu’il se présentait à la présidentielle 1968. On a appris peu après que ce graal de la pub de campagne, la plus vue et donc la plus chère, avait été financée grâce à un don de 4,5 millions de dollars de Nicole Shanahan. Depuis lors, les rumeurs allaient bon train sur son rôle dans la campagne RFK.
RFK: ni droite ni gauche et de tous les complots
Robert Kennedy Junior, dit RFK, se présente comme un candidat « ni droite ni gauche », antivax, anti-guerre sauf s’agissant d’Israël, pro-environnement mais quand même pro-bitcoin, anti-NRA mais pro-Second amendement, et qui n’a jamais rencontré un complot qui ne lui plaisait pas. On peut se faire une idée avec cette vidéo où il explique, pendant un événement média à New York, que le Covid « a été ethniquement ciblé » pour « attaquer les personnes caucasiennes et noires » alors que les « personnes les plus immunisées sont les juifs ashkénazes et les Chinois » - le combo-complot qui coche toutes les cases.
Rejeton de la plus mythique dynastie politique américaine, RFK est omniprésent dans les médias où il crie à la censure et répète « qu’on ne peut plus rien dire ». Le complotisme l’a sauvé de l’anonymat en lui permettant de se distinguer de ses 10 frères et sœurs et des dizaines de Kennedy actifs à différents niveaux de la politique américaine, toujours côté démocrate. Il y a encore aujourd’hui trois Kennedy dans l’administration Biden par exemple. Toute la famille est horrifiée par les propos de Junior et n’a de cesse de dénoncer publiquement sa candidature.
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