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Les actus tech de la semaine

🇨🇳🛰️ 𝐃𝐫𝐢𝐯𝐞 𝐌𝐞 𝐂𝐫𝐚𝐳𝐲. Geely, la marque automobile chinoise, va lancer 11 satellites en orbite basse pour une liaison vers ses voitures connectées. Plusieurs experts y voient là une avancée sur les véhicules autonomes.
Geely, le deuxième constructeur automobile chinois en termes de ventes, a déclaré avoir vendu  plus de 1,6 millions de véhicules en 2023, soit une hausse de 18 % par rapport à 2022, et prévoit 1,9 millions d’unités vendues cette année. Relire la chronique de Pierre Haski sur Geely.

🇹🇼📱𝐋𝐞 d𝐞𝐫𝐢𝐬𝐤𝐢𝐧𝐠 𝐚 𝐛𝐢𝐞𝐧 𝐮𝐧 𝐜𝐨û𝐭. Foxconn, l’assembleur des iPhones d’Apple, annonce une baisse de 20,9 % de son chiffre d'affaires en janvier par rapport à l'année précédente. L’entreprise taïwanaise subirait-elle l’impact direct de la politique de relocalisation d’Apple de la Chine vers l’Inde ? La marque à la pomme aurait en effet pour objectif de fabriquer plus de 50 millions d’iPhones par an en Inde, d’ici à deux ou trois ans, selon le Financial Times. Foxconn a prévenu des actionnaires que son chiffre d'affaires du premier trimestre  2024 serait en baisse par rapport à l'année précédente.

A lire ou relire :

🇬🇧🧑🏻‍💻 𝐒𝐮𝐩𝐩𝐨𝐫𝐭 𝐀𝐫𝐭𝐢𝐬𝐭𝐬, 𝐧𝐨𝐭 𝐀𝐥𝐠𝐨𝐫𝐢𝐭𝐡𝐦𝐬. C'est un nouveau report qui joue en faveur des acteurs de l'IA. La Grande-Bretagne a mis de côté un code de conduite sur l'utilisation des données provenant de sources soumis à des droits d'auteur. L'Office de la propriété intellectuelle britannique a réuni plusieurs experts et leaders de l'IA dont la BBC, le FT, Google DeepMind, Stability. Malgré les négociations, qui font suite à la plainte déposée par le New York Times contre Microsoft /OpenAI aux USA, personne n'a réussi à se mettre d'accord sur les conditions d'utilisation des textes et données nécessaires pour former les modèles IA. Le dossier est repassé au Ministère de l'Innovation, qui devrait publier cependant un "livre blanc" dans les semaines à venir.

𝐂𝐡𝐢𝐩 𝐅𝐫𝐨𝐠𝐠𝐢𝐧𝐠
🇨🇳🁠 La Chine n’a pas dit son dernier mot en matière de semi-conducteurs. Le Financial Times nous apprend hier soir que SMIC et Huawei prévoient de fabriquer un nouveau processeur 5 nanomètres. Certes, les performances des concurrents sont aujourd’hui de 3 nanomètres (plus c’est petit, plus c’est puissant), mais ces nouveaux objectifs traduisent la vitesse et l’ambition chinoise dans ce domaine stratégique.  
Toujours selon le FT, SMIC compte utiliser son stock existant d'équipements fabriqués aux États-Unis et aux Pays-Bas, pour produire des puces de 5 nanomètres plus miniaturisées, et ce, en pleine guerre commerciale sur la fourniture des composants essentiels aux industries civiles et militaires. Un jeu de "leapfrofgging" qui rappelle la méthode chinoise employée dans le secteur des telecoms : partir d'une petite génération pour fabriquer la prochaine...

𝐂𝐡𝐢𝐩𝐬 𝐒𝐭𝐨𝐫𝐲
🇩🇪 🁠 L’Allemagne sert de tribunal à une bataille de brevets américains. Le géant Intel est en guerre juridique contre un concurrent, R2 Semiconductor, qui l'accuse de voler ses brevets déposés sur la fabrication de puces électroniques. Un porte-parole du tribunal régional de Düsseldorf, dans l'ouest de l'Allemagne, a donné raison à R2 Semiconductor, groupe basé à Palo Alto, en Californie, pouvant déboucher sur une interdiction pour HP et Dell de vendre leurs composants, selon Reuters. Vendredi, la Maison Blanche revoit à la hausse ses investissements dans les semi-conducteurs et augmente le budget son programme de recherche et développement de 11 milliards de dollars.

📞 🇫🇷 Le groupe télécoms chinois Huawei perquisitionné en France pour des soupçons d’atteintes à la probité. Le siège du premier équipementier mondial pour la 5G a été visité par les services du parquet financier de Paris, selon une information du média l’Informé.

Deux chiffres importants cette semaine :
🌱 Les investissements mondiaux dans la transition vers les énergies propres ont bondi de 17 % en 2023, atteignant un nouveau record de 1 800 milliards de dollars d’investissement, selon le rapport de BloombergNEF.

💲OpenAI va atteindre le cap des 2 milliards de dollars de revenus alors que la croissance explose. La startup basée à San Francisco rejoint Google et Meta dans le club ultra-valorisé des géants de l’IA.

𝐌𝐨𝐛𝐢𝐥𝐞 𝐌𝐨𝐧𝐞𝐲
🌍 MasterCard signe un accord historique de 200 millions d’euros avec MTN Group, le plus grand opérateur télécom du continent africain. Objectif de cette transaction : stimuler le développement des technologies financières en Afrique, en clair : booster le secteur fintech.
MTN Group, coté à la bourse de Johannesburg, est le premier opérateur télécom africain avec 240 millions d’abonnés mobiles (soit un quart du parc africain et un tiers du parc subsaharien). Son chiffre d’affaires dépasse les 10 milliards d'euros.
Etonnante implantation : le Nigeria est son principal marché ( + 62 millions d’abonnés), suivi par l’Iran (environ 48 millions d’abonnés) et l’Afrique du Sud (+ 30 millions d’abonnés). MTN Group détient par ailleurs 33 % du groupe Africa Internet Group (AIG), maison mère du site e-commerce Jumia.

𝗡𝗼𝗻 à 𝗣𝗲𝗴𝗮𝘀𝘂𝘀 ?
🇫🇷🇬🇧🕵️‍♀️ Londres et Paris vont organiser cette semaine une conférence diplomatique à Londres qui va réunir 35 pays en délégation. Le thème : « la prolifération des outils commerciaux de cyber-intrusion », info reportée par Recorded Future.
Experts techniques, avocats, défenseurs des droits de l’Homme, fournisseurs de solutions cyber vont donc se réunir pour trouver un accord qui aura valeur de traité international, et éviter les dérives de ces solutions cyber disponibles sur le marché, nuisibles à la sécurité des Etats. Derrière cette initiative, on pense bien sûr à Pegasus, cet outil de cyber espionnage utilisé par plusieurs gouvernements. Israël, pays-fournisseur de Pegasus, ne participera pas à cette conférence diplomatique. En revanche, d'autres acteurs du marché de la cyber sécurité pourront en profiter pour pitcher leurs solutions...
Paris accueillera la deuxième édition en 2025.

𝐍𝐮𝐜𝐥𝐞𝐚𝐫 𝐀𝐭𝐭𝐚𝐜𝐤𝐬
🇰🇵☢️ Les observateurs de l'ONU enquêtent sur des dizaines de cyberattaques attribuées à la Corée du Nord. Ces attaques auraient rapporté 3 milliards de dollars pour aider à développer son programme d'armes nucléaires, selon des extraits d'un rapport non publié de l'ONU et analysé par Reuters.