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La Justice chinoise sous pilotage IA...Taïwan craint pour ses puces électroniques...Retour sur le phénomène Pixel War...

Marion Moreau
Dec 16, 2022
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Les News

IA-Chine: Vers une justice artificielle

“Créer des tribunaux intelligents et un niveau plus élevé de "justice numérique grâce à l’intelligence artificielle", telle est la mission que se donne la Chine. La Cour Populaire Suprême de Chine vient de publier une directive sur le fonctionnement de la Justice du pays, relayée par China Daily, et précise qu’une “infrastructure de réseaux d’intelligence artificielle doit se mettre en place d'ici à 2025, pour soutenir et améliorer les services juridiques”. En septembre, plus de 90 000 institutions de médiation et 350 000 médiateurs se sont déjà connectés sur une plateforme développée par la Haute Cour pour aider les avocats à résoudre les litiges en ligne.

Le communiqué garantit cependant que les décisions des juges resteront, quant à elles, bien humaines, du moins pour le moment…Lire plus ici

Chips War-USA-Chine: La liste noire s’allonge

Joe Biden, qui a signé un Chips & Science Act en août dernier, poursuit son offensive dans les semi-conducteurs. Il a fait dresser par son Département du Commerce une liste noire des sociétés chinoises à bannir. 21 fabricants chinois de puces IA viennent d’être ajoutées cette black list de 36 compagnies, dont le géant Cambricon Technologies Corp et CETC.

Dans cette liste qui s’allonge, le blocus concerne aussi YMTC (Yangtze Memory Technologies), CXMT, tout comme le premier fabricant chinois de puces SMIC, une bête noire du Congrès américain. Ce dernier se prépare à finaliser une législation interdisant d'acheter des produits contenant des semi-conducteurs fabriqués par ces sociétés chinoises.

La course à l’échalote sur le nanomètre fait trembler la planète. Rappelons que l’industrie des semi-conducteurs fait tourner à peu près toutes les industries: de l’électro ménager au digital en passant par l’automobile. Les petites puces servent aussi et surtout à l’équipement militaire, d’où l’enjeu hors normes de rester dans la course.

Ce marché des puces, de plus en plus miniaturisées, est dominé par le fondeur Taïwanais TSMC qui détient 52% du gâteau, mais concentre 90% du marché sur son segment des puces de moins de 5 nanomètres. Ses investissements, passant par une internationalisation en Arizona aux USA et au Japon, devraient totaliser 100 milliards de dollars au cours des trois prochaines années.

La Chine sait aujourd’hui produire des puces bien moins sophistiquées que les leaders TSMC et le coréen Samsung, qui performent à 3 nanomètres. Mais Reuters a eu vent d’un investissement par la Chine d’un montant colossal, 143 milliards de dollars sur 5 ans… Une fois et demi plus que le montant cumulé des USA et de l’Europe.

La Chips Saga n’a pas fini de nous occuper !

Sécurité-USA: Le nouveau système d’encryptage d’Apple qui agace le FBI

La marque à la pomme vient d’annoncer un nouveau système d’encryptage de données, appelée Advanced Data Protection, censé renforcer la sécurité des données de sauvegarde sur son service iCloud. Ainsi, les notes, les photos et d'autres services, vont transiter via un encryptage propriétaire, dont “seul l’utilisateur possède la clé, pas même Apple”.

Craig Federighi, le Chief Software d’Apple, a donné une interview au Wall Street Journal, indiquant que ce nouveau système de cryptage serait inaccessible aux pirates. Mais problème… Apple ne fournira pas non plus les clés de décryptage à la police du FBI, même sur mandat… Risques de tensions sur la ligne…Lire plus ici

Chips War-Europe : ST MicroElectronics en visite en Chine

C’est sur le compte WeChat de STMicroElectronics, le fabricant de composants franco-italien, que l’annonce a été faite le 14 décembre dernier: "Jean-Marc Chery (le Président de ST Microelectronics nldr) est le premier PDG d'une entreprise mondiale de semi-conducteurs à reprendre les visites de clients en Chine depuis la pandémie, soulignant son importance pour ST Microelectronics et la confiance de l'entreprise dans la croissance rapide du secteur automobile et industriel chinois", indique Henry Cao, Executive Vice President et Président de l’entreprise de semi-conducteurs pour la Chine. Jean-Marc Chery et son patron des ventes ont rendu visite à deux géants de l’automobile chinois : Seres Automobile, fabricant de véhicules électriques, et Changan Automobile, le premier constructeur automobile chinois.

STMicroElectronics a bien en tête que le secteur des EV (voitures électriques) pourra leur faire atteindre l’objectif ambitieux de dépasser 20 milliards de dollars de revenus d'ici trois ans. Il faudra pour cela aussi nouer des accords avec des géants comme CATL (premier fabricant de batteries électriques chinois, bien implanté en Europe, partenaire de l’américain Tesla), mais aussi Atech Automotive Electronics et Vmax New Energy. STMicroElectronics a injecté par ailleurs près de 6 milliards dans ses usines à Crolles (France) et en Italie pour se faire une place sur le marché automobile en pleine ébullition. Lire ici

Bitcoins-Afrique: Jack Dorsey passe du hashtag au hashrate

Alors qu’Elon Musk est miné par les polémiques qui entourent Twitter, Jack Dorsey, son fondateur, mise désormais sur le minage de bitcoins en Afrique. Il vient d’investir 2 millions dans Gridless, société basée au Kenya, via sa société Block ( ex Square).

Gridless construit et exploite des sites miniers de bitcoins aux côtés de petits producteurs d'énergie renouvelable en Afrique rurale. Elle s’associe avec de petits acteurs pour fournir de l’énergie hydroélectrique vers les communautés locales.

Jack Dorsey, qui a créé Twitter puis la solution de paiement Square, passe donc du hashtag (#) au hashrate, l’unité de calcul de puissance maximale dans l’univers des cryptomonnaies. Il ne manque plus que l’Ashram pour un parfait triptyque. Lire ici


Le pari risqué de TSMC aux USA, par Pierre Haski

Pierre Haski est journaliste sur France Inter et à l'Obs, expert en relations internationales et Président de Reporters Sans Frontières

C’est une petite musique inquiète à Taiwan : TSMC, le fleuron de l’industrie des semi-conducteurs de l’île, pièce stratégique s’il en est pour la survie de ce territoire revendiqué par la Chine, est-il en train de se vider de sa valeur ajoutée en investissant aux États-Unis ? Si les semi-conducteurs, le « pétrole » du XXI° siècle, sont produits aux États-Unis, les Américains pourraient être moins motivés pour voler au secours de Taiwan en cas d’attaque chinoise. C’est en tous cas la crainte.

TSMC produit plus de 50% des semi-conducteurs du monde, et a un quasi-monopole sur le segment le plus sophistiqué ; mais sous pression de l’administration Trump, puis de son successeur Joe Biden, le géant taïwanais investit en Arizona. Le Président des États-Unis et le fondateur de TSMC, Morris Chang, étaient présents la semaine dernière au lancement du chantier de la deuxième usine de TSMC dans cet État américain. TSMC investit jusqu’à 40 milliards de dollars au total, et sa première usine entrera en production l’an prochain.

La crainte, alimentée par les médias chinois, est de voir TSMC procéder sous pression américaine à un transfert de technologie qui priverait Taiwan de l’un de ses principaux atouts. En pleine période d’élections locales à Taiwan, perdues par le parti de la Présidente Tsai, TSMC a dû répondre : les usines américaines resteront une à deux générations derrière celles de l’île, et si 500 ingénieurs sont envoyés en Arizona, l’entreprise en garde 50 000 à Taiwan ! Et pour le prouver, TSMC a annoncé un nouvel investissement à Taiwan pour produire des « chips » d’1 nanomètre, là où les usines américaines produiront du 4, puis du 3 nanomètres. Il n’en demeure pas moins que TSMC n’avait jamais investi à l’étranger avant d’y être « invité » par Donald Trump, puis par Joe Biden, soucieux de réindustrialiser l’Amérique et de réduire les dépendances dans les produits stratégiques. Les Taïwanais sont à moitié rassurés.


Indiscret

Emmanuel Macron a préféré discuter avec Elon Musk lors de son passage en Nouvelle-Orléans le 3 décembre dernier. Au grand dam des pontes de l’IA réunis à seulement quelques blocks, sur l’événement NeurIPS, sorte de CES de Las Vegas de l’intelligence artificielle, où toute la communauté mondiale de l’industrie IA se retrouve. Sur ce Salon hautement stratégique, sur lequel des représentants de la Maison Blanche sont venus pour la première fois, on y évoquait le logiciel ChatGPT d’Open AI qui fait fureur, mais aussi le risque de “l’AGI”, l’intelligence artificielle généralisée, qui pourrait plus rapidement que prévu tuer des millions d’emplois, sous 5 ans évoque-t-on… Un phénomène de “gilets jaunes puissance loi de Moore”, selon les experts IA français présents sur place, qui attendaient Emmanuel Macron avec impatience. Occasion manquée.


Chinons un peu, par Bruno Gensburger

Bruno Gensburger est interprète en mandarin, et conseiller en diplomatie

斗争 - 奋斗  Lutte - Lutter 

Comme souvent, le mot seul n’est rien. C’est le contexte qui lui donne son sens véritable.

Concept idéologiquement très chargé, la lutte tient plus du combat que du diner de gala* et suppose par nature l’usage de la force ou de la violence. On pourrait se contenter de travailler ou d’œuvrer à un but particulier… Non. On lutte, car il y a des résistances et c’est ce qu’il faut éliminer.

La Chine nouvelle a montré combien les luttes pouvaient être cataclysmiques quand un mauvais vent soufflait sur des bonnes braises bien rouges. Que ce soit contre les insectes, les moineaux, contre des classes sociales (propriétaires terriens, paysans riches, intellectuels), contre les corrompus, les Droitiers, les contre-révolutionnaires et autres ennemis du peuple, ces luttes sont souvent synonymes d’extermination. Heureusement, certaines sont nobles, pacifiques et salvatrices, quand il s’agit d’extraire 850 millions d’êtres humains de l’analphabétisme, de la faim et de la misère. 

Mais aujourd’hui, c’est pour la renaissance de la grande Nation chinoise que XI Jinping exhorte son peuple à lutter avec acharnement.

Le bonheur, la paix et la gloire des peuples doivent-ils donc forcément passer par leur embrigadement dans d’âpres combats, pas toujours consentis, à la modernité et à l’efficacité douteuses ?

Quoi qu’il en soit, prions pour que le vent d’hiver qui se lève ne se mue pas en ouragan. Il serait si décevant que ce peuple, intrinsèquement si gai et hédoniste, ne réduise le « Rêve Chinois » à une dure lutte.

* « La révolution n’est pas un diner de gala », disait Mao qui, dans la famille Marx, n’a hélas jamais connu Thierry.


Retour sur Pixel War, l’autre victoire de la France

La France ne sait pas seulement gagner une Coupe du monde de foot. Elle a aussi remporté la “Pixel War”, un jeu qui a embarqué une bonne partie du globe. En avril dernier, ce projet artistique collaboratif lancé sur le réseau social américain Reddit a invité des centaines de milliers de joueurs à remplir une page blanche de 2000x2000 pixels. L’idée était de colorier un pixel toutes les cinq minutes, le tout avec une palette limitée à 32 couleurs. Résultat : une fresque numérique est née, et la France championne mondiale. Mais la bataille a été rude, surtout face aux internautes espagnols. C’est sous commandement de Kameto, un célèbre streamer français, que l’on doit la victoire face à Ibai, un autre streamer-combattant espagnol, et ce n’était pas tendre…


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